Mission d’évaluation à l’aéroport de Mayumba : vers une réhabilitation stratégique

Dans le cadre du projet de réhabilitation de l’aéroport de Mayumba, en étroite ligne avec la décision des autorités de la Transition de redynamiser le secteur de l’aviation civile gabonaise, une mission d’évaluation a été menée du 21 au 24 janvier 2025 par une équipe pluridisciplinaire et multisectorielle. Conduite par le Conseiller du Ministre du Pétrole, le Conseiller du Ministre en charge des Transports, ainsi que le Directeur Général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), cette visite conjointe avait pour objectif de dresser un état des lieux complet de l’aéroport et de définir les spécifications techniques nécessaires à sa mise aux normes.

La délégation était composée de représentants du Ministère du Pétrole, du Ministère des Transports, de l’ANAC, de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), de l’Office National de Sécurité et Facilitation Aéroportuaire du Gabon (ONSFAG), de BW Energy et de la société COLAS, spécialistes en infrastructures. Ensemble, ces acteurs ont procédé à une évaluation approfondie des installations, infrastructures et équipements existants de la plateforme.

Cette mission d’inspection a permis aux experts d’identifier les besoins nécessaires pour la réhabilitation de l’aérodrome, en vue de garantir sa conformité aux normes de sécurité et d’exploitation en vigueur. Ce diagnostic couvre notamment la piste d’atterrissage, les équipements de navigation, les bâtiments aéroportuaires ainsi que les dispositifs de sécurité et de sûreté.

À l’issue de cette opération, les conclusions de l’évaluation permettront d’élaborer un plan de réhabilitation détaillé, incluant les travaux prioritaires à engager. La collaboration entre les acteurs publics et privés sera essentielle pour assurer le succès de ce projet structurant.

Cette démarche témoigne de la volonté des autorités gabonaises d’investir dans des infrastructures modernes et performantes, au service du développement économique et de l’intégration régionale. En effet, la modernisation des infrastructures aéroportuaires constitue un levier stratégique pour améliorer la connectivité du pays, aussi bien pour le transport des passagers que pour le fret aérien.

L’aéroport de Mayumba, une fois réhabilité, contribuera ainsi à renforcer le réseau aéroportuaire national et à dynamiser l’activité économique locale.

Renforcement de la coopération technique entre l’ANAC et l’Ambassade de France au Gabon: une priorité portée sur la formation et le renforcement des capacités

Le lundi 20 janvier 2025, le Général de Division Éric Tristan Franck MOUSSAVOU, Directeur Général de l’ANAC, a reçu Messieurs Éric BELLEUT et Nicolas HIARD, respectivement Commissaire général attaché de sécurité intérieure à l’ambassade de France au Gabon et Conseiller du Commandant en Chef pour la Direction de la Coopération Internationale de Sécurité Intérieure.

Les représentants de l’ambassade de France ont profité de cette rencontre pour présenter leurs civilités ainsi que leurs vœux de nouvel an au Directeur Général de l’ANAC.
Par ailleurs, celle-ci s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre l’ANAC et l’ambassade de France, en vue d’un accompagnement adapté aux besoins spécifiques de l’agence dans les domaines de la sûreté et de la sécurité. Un accent particulier a été porté sur les besoins en formation.

Saluant cette initiative, le Directeur Général de l’ANAC a saisi l’occasion pour partager sa vision de coopération, en insistant sur plusieurs pans stratégiques relevant de son administration en particulier, et de l’aviation civile gabonaise en général.
Rappelant la mission de supervision de l’ANAC, il a souligné la nécessité impérieuse que les formations proposées répondent pertinemment aux enjeux du secteur, préconisant que d’autres volets tels que la sécurité et les métiers supports soient explorés, en complément de la sûreté longtemps au cœur des priorités de formation.

À l’issue des échanges fructueux, les deux parties ont convenu d’organiser une séance de travail conjointe ultérieure. L’objectif sera de définir ensemble, les axes pertinents de coopération suivant leurs attentes respectives, tout en menant des réflexions sur la révision des textes régissant les prérogatives de certains services au sein de l’aéroport, impliqués dans la mise en œuvre des mesures de sûreté et de sécurité en harmonie avec leurs missions régaliennes, et en alignement avec la réglementation en vigueur.

Lancement des formations 1 2 3 Base en sûreté de l’aviation civile : une initiative clé pour l’audit OACI 2025

Ce lundi 20 janvier 2025, s’est tenu le lancement officiel de la troisième série des sessions de formation 1 2 3 Base en sûreté de l’aviation civile, organisée par la Direction Générale de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), en prélude à l’audit USAP-CMA de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) que le Gabon abritera en juillet prochain.

La formation des personnels étant une obligation pour se conformer aux exigences de sécurité et de sûreté imposées par l’OACI, eu égard d’une part aux écarts relevés dans la mise en œuvre des mesures de sûreté au niveau des aéroports locaux, et d’autre part, dans le cadre des préparatifs de l’audit USAP-CMA, l’ANAC, en sa qualité d’autorité compétente et d´organe de supervision en matière de sûreté de l’aviation civile , a initié une série de formations à titre gracieux au profit des services de l’Etat et de l’ensemble des acteurs de l’industrie dont les missions impactent sur la mise en œuvre des aspects du Programme National de Sûreté de l’Aviation Civile (PNSAC). L’objectif étant de relever le niveau technique des personnels opérationnels et de se conformer aux huit (8) éléments cruciaux du système de supervision de la sûreté.

En accord avec l’Annexe 17 de l’OACI qui recommande que tout personnel impliqué dans le PNSAC doit bénéficier de formations initiales et périodiques en sûreté, l’ANAC a ainsi mobilisé ses instructeurs certifiés qui développeront des modules spécifiques, conformément à la Mallette Pédagogique Normalisée de Sûreté de l’Aviation.

Dans son allocution, le Directeur de la Sûreté et de la Facilitation représentant le Directeur général empêché, a rappelé l’importance de ces formations qui permettront à terme de : «garantir un système de sûreté robuste et des personnels compétents pour protéger notre aviation civile contre les actes malveillants…Rehausser le niveau de culture en de sûreté au sein de nos aéroports et à assurer la mise en conformité du Gabon aux exigences de l’OACI dans le domaine de la sûreté de l’aviation civile. Ces formations, organisées simultanément dans trois salles de classe de vingt (20) apprenants chacune, sont une étape déterminante vers cet objectif. »

 

L’audit de sûreté de l’OACI prévu en juillet 2025, constitue un enjeu majeur pour le Gabon. De ce fait, l’ANAC s’assure que les personnels anciens et nouveaux issus de :
– Office National de la Sûreté et de la Facilitation de Aéroports du Gabon (ONSFAG);
– Police de l’Air et des Frontières (PAF);
– Gendarmerie du Transport Aérien (GTA);
– Douanes;
– Commissariat spécial d’aéroport;
– Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité (B2);
– Office Centrale de Lutte Anti-Drogue (OCLAD);
– Bureau d’Enquêtes Incidents et Accidents d’Aviation (BEIAA) ;
ainsi que ceux de l’industrie aéronautique, sont bien formés, compétents et capables de répondre aux enjeux inhérents par le mécanisme de certification qui interviendra à l’issue de ce processus de formation.

L’ambition affichée par l’ANAC étant, de positionner l’aéroport international de Libreville-Léon Mba comme une référence en matière de sûreté aérienne, en s’appuyant sur un personnel formé et opérationnel, capable de répondre efficacement aux exigences internationales conformément à la réglementation en vigueur.