20 février 2023: journée internationale de commémoration des victimes d’accidents d’aviation

Le Conseil de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) lors de sa 224ème session, a approuvé la proposition déclarant le 20 février de chaque année, comme « Journée internationale de commémoration des victimes d’accident d’aviation et de leurs familles ».

Pour ce faire, l’OACI a invité les gouvernements des 193 Etats membres à l’instituer.

Dans cette optique, le Gabon s’est engagé en mars 2022, à retenir la date du 20 février de chaque année pour commémorer la mémoire de toutes les victimes d’accidents d’aviation et leurs familles.

Monsieur Brice-Constant PAILLAT, Ministre des Transports, répond à nos questions :

Que symbolise réellement cette journée ?

Un seul accident d’aviation occasionne souvent malheureusement des pertes en vies humaines et ne peut manquer de nous rappeler la responsabilité que nous gouvernants, devons avoir à l’égard des familles des victimes. Nous devons être soucieux de leur apporter l’attention et l’assistance nécessaires.

Cette journée est donc un hommage rendu à toutes les personnes concernées par un accident d’aviation.

Quel est l’objectif recherché à travers cette journée de commémoration ?

Les accidents d’aviation marquent de manière indélébile et douloureuse notre mémoire. Cette journée constitue un instant de sensibilisation car notre rôle est aussi de nous assurer que le bien-être mental, physique et spirituel des survivants et de leurs proches soit pris en compte. Tout comme nous devons mettre en œuvre des systèmes d’assistance aux victimes afin de manifester la solidarité à leur égard.

Quelles sont les dispositions réglementaires prévues dans ce cadre ?

Au niveau international, l’OACI a adopté des normes et pratiques recommandées à l’intention des Etats pour qu’ils veillent à ce que les victimes d’accidents d’aviation et leurs proches bénéficient en temps voulu de l’information, l’assistance et les ressources nécessaires à la suite d’un accident.

Au niveau national, nous disposons d’une réglementation contenant des mesures particulières sur l’assistance qu’il convient de prêter aux survivants et leurs proches.

Dans ce sens, le Règlement Aéronautique Gabonais relatif aux enquêtes sur les accidents et incidents d’aviation (RAG 6) prévoit notamment que lorsqu’un accident se produit sur le territoire gabonais, les administrations compétentes de l’Etat doivent mettre en œuvre les dispositions immédiates relatives à leur prise en charge, ainsi que celles permettant de faciliter l’entrée dans le territoire, à titre temporaire, des membres des familles des victimes d’un accident d’aviation si cela est nécessaire.

Votre mot de fin ?

L’Etat continue de déployer les efforts nécessaires pour renforcer les normes en matière de sécurité et de sûreté dans le domaine aérien, dans le but de prévenir l’occurrence d’un accident d’aviation. Toutefois, lorsqu’il survient, nous devons nous mobiliser pour apporter aux familles des victimes et aux survivants tout le soutien nécessaire.

 

 

 

 

La météorologie aéronautique passée au crible

Les responsables de la météorologie aéronautique, de l’Autorité de l’Aviation Civile (ANAC), de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) ainsi que ceux de la Délégation des Activités Aéronautiques Nationales du Gabon (DAANG), ont tenu une réunion le 07 février à Libreville 2023 dans les locaux de l’ANAC). S’inscrivant pleinement dans la vision d’ériger notre nation comme pôle d’excellence dans le transport aérien au niveau régional, cette séance de travail a porté un regard rétrospectif sur l’ensemble des activités météorologiques aéronautiques menées dans notre pays,  dans le but d’améliorer significativement les performances de ce secteur.

L’équipe de l’ANAC était représentée par Madame DIECK Laeticia, Chef de Service de la Navigation Aérienne et présidente de séance, Messieurs Léonel MBA NKILLI et ADIRA CODJIA Yannick Freddy tous deux cadres en météorologie aéronautique.

Après deux heures d’échanges fructueux, l’assistance s’est félicitée des efforts fournis, sans oublier d’examiner les nombreux défis à relever en vue d’atteindre les objectifs ambitieux qu’elle s’est fixée.

Au demeurant, les participants visiblement satisfaits ont à l’unanimité adopté la formule « collaboration-documentation-participation », socle  des fermes résolutions clairement énoncées, témoignant de leurs perspectives communes d’amélioration continue de ce domaine clé de l’aviation civile.

Transport aérien : comment mettre en œuvre le CORSIA

L’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), en partenariat avec l’Agence Européenne pour la Sécurité Arienne (EASA) organise du 24 au 27 janvier 2023, un atelier de formation axé sur le Régime de compensation et de réduction des émissions de carbone dans l’aviation internationale appelé CORSIA. Il réunit les représentants de l’aviation civile, de l’industrie aéronautique, et ceux d’autres administrations.

Le CORSIA est un mécanisme mondial permettant de gérer les émissions de carbone du secteur de l’aviation internationale. Il a été adopté  par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) lors de la 39ème session de l’assemblée des Etats membres. Ses pays membres dont le Gabon, se sont engagés à le mettre en œuvre, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport aérien international et à terme parvenir à la croissance carbone neutre.

Le CORSIA ne s’applique qu’aux vols internationaux définis comme des vols qui décollent dans un Etat et atterrissent dans un autre Etat. En vertu du CORSIA, les exploitants d’avion seront tenus d’acheter et d’annuler des « unités d’émission » pour compenser l’augmentation des émissions de CO2 couvertes par le système. Pour soutenir la mise en œuvre de ses activités, l’OACI a d’ailleurs lancé un programme d’assistance, de renforcement de capacité et de formation: ACT  CORSIA.

De ce fait, l’atelier de formation vise, comme l’a expliqué Mathias GROSSMANN, expert en environnement de l’EASA, à définir la stratégie de réduction des émissions de CORSIA ; décrire comment progressivement mettre en œuvre le CORSIA ; décrire les rôles des principales parties impliquées dans le processus de surveillance, de déclaration et de vérification ; expliquer les exigences de compensation et appliquer les méthodes de surveillance de la consommation de carburant.

Mme Nadine ANATO, Directeur général a donc encouragé tous les participants présents à cette formation, à tirer profit des connaissances transmises pour qu’en retour ils aient les aptitudes et les compétences nécessaires pour contrôler nos émissions de C02 et contribuer in fine à la protection de l’environnement.

Financé par l’Union Européenne et mis en place par l’EASA, le projet EU-CORSIA Afrique et Caraïbes a été lancé dans le but de soutenir les États d’Afrique et des Caraïbes afin de renforcer leurs capacités pour le suivi, la  déclaration et la vérification de  leurs émissions de l’aviation ainsi que l’application du CORSIA dès le début de sa phase volontaire.

Pour rappel, depuis l’adhésion du Gabon au CORSIA en 2017, plusieurs actions ont été menées par l’ANAC parmi lesquelles, l’organisation d’un atelier de sensibilisation sur le CORSIA en 2018 ; la participation active d’experts gabonais aux séminaires et formations organisés par l’OACI ; l’adoption du Règlement Aéronautique Gabonais relatif à la protection de l’environnement sur le CORSIA, encore appelé RAG8.3 ; l’approbation en décembre 2019 des plans de suivi des émissions des compagnies gabonaises SOLENTA et AFRIJET. Il est important de mentionner que, bien que les émissions respectives de ces deux exploitants d’aéronefs soient inférieurs à 10 000 tonnes, ils ont volontairement élaboré et soumis à l’ANAC leur plan de suivi des émissions.